Mon dressing & moi – histoire d’une évolution

Il y a quelques mois maintenant, j’ai écrit sur le blog un article intitulé « Et si on consommait la mode autrement? ». Je vous invite d’ailleurs à aller le lire (ou le relire) si le sujet vous intéresse (lien ici). Depuis ces quelques mois donc, mon rapport aux vêtements et à mon dressing a complètement changé. 

La semaine dernière, je faisais du tri dans celui-ci, pour ranger mes affaires d’été et mettre dans mes placards mes affaires d’automne-hiver, car le temps commençait déjà à se rafraichir ! Et cela m’a permis de réfléchir à la relation que j’entretenais avec mon dressing. Dans cet article un peu plus personnel, je vous explique en quoi le rapport que j’entretiens avec mon dressing a changé ces derniers mois.

Mon déclic concernant ma consommation de vêtement a eu lieu en parallèle de ma réflexion sur mon impact écologique au quotidien. Il faut savoir que l’industrie de la mode est l’une des plus polluantes au monde. Elle puise énormément de ressources pour produire des vêtements : 7500 litres d’eau sont nécessaires pour fabriquer un jean !! Autre exemple, le polyester, qui est une fibre que l’on retrouve beaucoup dans les vêtements, est fabriquée à base de dérivés du pétrole, ressource polluante et limitée. Bref, on ne peut pas mener une réflexion durable, écologique sans s’intéresser à son dressing. 

Mon rapport à la quantité a changé

Depuis un an et demi, le regard que je porte sur mon dressing a changé, notamment sur la quantité de vêtements que j’achète. Je n’ai plus la sensation de manquer de quelque chose qui justifierait un achat; et j’essaye de ne plus succomber à ce qui est « à la mode » ou à ce que je vois passer sur les réseaux sociaux. Ces derniers sont de vrais réseaux commerciaux où il y a beaucoup beaucoup de choses faites pour nous tenter et nous pousser à l’achat ! Aujourd’hui, je considère que j’ai déjà tout ce qu’il me faut dans mon dressing actuel et que finalement je n’ai pas besoin d’un jean supplémentaire alors que j’en ai déjà 5. On a tous des vêtements que l’on a en multiple exemplaires et au fond, on ne les porte pas tous régulièrement. 

Mon astuce désormais ? J’essaye de me fixer une limite quant à la quantité de vêtement que j’achète. Je me constitue des wish lists: comme cela, je sais quoi acheter ou quoi suggérer à mes proches quand je veux me faire plaisir ou pour une occasion particulière. 

Autre astuce, qui fonctionne plutôt bien: je n’achète plus sans réfléchir avant. Je n’achète plus à l’impulsion. Quand je vois quelque chose qui me plait, je le mets de côté (dans un panier sur un e-shop ou j’enregistre un post sur Instagram) et je ne l’achète pas immédiatement. J’y reviens le lendemain ou quelques jours d’après, et finalement, je ne l’achète pas, car je n’en voulais pas vraiment!  

Mon rapport à la nouveauté a changé

Combien d’entre nous se sont déjà dit qu’ils ne pouvaient pas porter la même robe à deux occasions différentes (un mariage par exemple)? Je crois qu’inconsciemment, nous avons en tête qu’il nous faudrait des vêtements nouveaux régulièrement. C’est d’ailleurs pour cela que la Fast Fashion (Zara, H&M…) sort jusqu’à une nouvelle collection par semaine: car il faut de la nouveauté dans nos placards. 

Je pense que cette tendance des dernières décennies est erronée. Au contraire, je prends désormais plaisir à ressortir mes anciennes affaires à chaque changement de saison et à les redécouvrir pour voir comment les assortir, comme si elles étaient nouvelles. Et pour les occasions, je ressors les mêmes jolies robes et je les accessoirise différemment. En bref, je pense que la nouveauté, c’est beaucoup dans la tête !

Mon rapport à la confection des vêtements a changé

Il y a quelques années, je n’aurais même pas regardé les étiquettes des vêtements, ou alors très rapidement. Désormais, je n’achète rien sans regarder la composition et la provenance des vêtements. J’ai banni la fast fashion de mes achats depuis plus d’un an et j’ai découvert (grâce aux réseaux sociaux) de belles petites marques françaises, européennes, qui produisent près de chez nous. Je pense à Septem Paris, Sézane, Make my lemonade, Orta, Patine, L’envers … Il y en a plein ! Portées par des entrepreneurs qui relocalisent les productions en Europe, c’est plutôt chouette de pouvoir contribuer à leur succès. Il est vrai que faire ce choix a un impact au niveau du portefeuille: toutes les pièces ne sont pas forcément données. Mais cela ne me dérange pas puisque je n’achète plus que quelques pièces par saison:  mon budget shopping ne l’a pas vraiment ressenti. Acheter moins mais acheter mieux pour un budget raisonné, c’est mon nouveau credo 🙂

Photo Kevin Hviid

Mon rapport à l’essentiel a changé

Je cherche désormais à me constituer un dressing qui me plaise, qui corresponde à ma personnalité. Et non plus, qui corresponde à une quelconque tendance. Du coup, je suis à la recherche de belles pièces, intemporelles, qui vont durer et que je vais pouvoir porter longtemps, qui iront avec le reste de mon dressing. Je cherche une cohérence pour se recentrer autour de l’essentiel. D’ailleurs, depuis le mois d’août, je n’ai acheté que 2 vêtements (une ceinture et un body), qui manquaient à mon dressing. Ces prochains mois, je vais prendre le temps de faire l’inventaire de ce que j’ai déjà, d’identifier ce qui pourrait me manquer réellement et partir à la recherche de ces pièces uniquement. C’est ainsi que je ne me suis pas acheté de nouveau manteau depuis 3 ans. J’ai une collection de bons basiques; pourquoi en acheter un de plus? Mon conseil sur ce point serait de regarder ce qui est essentiel pour vous dans votre dressing et de concentrer ses achats sur ces pièces uniquement.

Photo Sloft Magazine

Mon rapport à moi-même a changé

En essayant de me recentrer, je me débarrasse du superflu et je ne garde que des pièces qui me vont bien, qui me plaisent lorsque je les porte, qui me mettent en joie le matin, en confiance devant le regard des autres. Si un vêtement ne nous procure pas de plaisir et ne flatte pas notre morphologie, pourquoi le garder? Pendant longtemps, j’ai acheté des pantalons slim. Et en fait, je me rends compte que cela ne me va pas ! Ce qu’il me faut, ce sont des pantalons droits, taille haute ou boyfriend… bref, tout sauf des slim.

Il faut essayer de connaitre ce qui nous va, mettre en avant nos atouts, peut-être masquer un peu ce que l’on aime moins: bref se constituer un dressing qui nous mette en valeur. Je pense que c’est un long chemin (encore plus après la grossesse) mais nécessaire pour se constituer un dressing sur mesure, unique, qui nous ressemble en plus d’être durable et responsable.

Photo Plum

Là où je veux aller dans les prochains mois…

Je suis fière des progrès que j’ai accompli dans ce domaine mais le chemin est long et je ne suis pas arrivée au bout ! J’ai encore beaucoup de vêtements qui ne sont pas « whaou » à mes yeux et dont je veux me débarrasser. Je vais donc continuer à désencombrer mon dressing, à le recentrer sur l’essentiel, partir à la recherche de pièces basiques et durables… Je veux aussi prendre conscience des réseaux sociaux sur mes actes d’achat: je découvre de jolies choses grâce à Instagram mais cela me donne envie d’acheter au quotidien. Il faut que je trouve des moyens de canaliser ces vraies/fausses envies.

Voilà, la réflexion est lancée! Vous savez tout sur le rapport que j’entretiens avec mon dressing … Et vous, quel est le vôtre ? A-t-il changé ces dernières années/mois?

Mathilde

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