Depuis quelques mois, j’entends ce mot partout « bienveillance », « être bienveillant ». Philosophe, écrivain, bloggeur, influenceur … tout le monde n’a plus que ce mot à la bouche. Mais c’est quoi exactement la bienveillance ?
J’ai voulu creuser le sujet pour savoir ce qu’était la bienveillance précisément et ce que cela pouvait apporter de la développer dans sa vie.
Selon le Larousse, Bienveillance se définit comme
« une disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui ».
A la lecture de cette définition, je ne sais pas vous, mais moi je ne me sens pas vraiment plus éclairée. Si j’essaie de la décrypter, il s’agirait tout de même d’adopter un état d’esprit bien particulier, tourné vers les autres.
En continuant mes recherches je comprends que ce serait une vertu ou plus simplement un comportement, une attitude, non seulement à l’égard de l’humanité en général mais aussi dans ses relations, au quotidien, avec les autres.
Quelqu’un de bienveillant est dans une attitude favorable à l’égard de soi-même et des autres et ne vise que son bonheur, son bien.
Au fil des années, ce concept qui se retrouvait dans la religion (chrétienne, bouddhiste …) se décline partout, dans différents environnements de notre quotidien : bienveillance au travail, bienveillance dans l’éducation de nos enfants…
Au fil de mes lectures, je saisis mieux pourquoi la bienveillance est une qualité qui revient en force dans notre société moderne, où le positivisme est roi. En effet, la bienveillance est une attitude très positive : pas de jugement, pas de critique ou de condescendance. Il suffit juste de regarder les autres et les situations que nous vivons avec ce regard positif, favorable à l’égard de ce qui nous entoure. Cette notion de bienveillance est également en parfaite harmonie avec la recherche moderne du bonheur pour soi et pour les autres.
Je comprends mieux pourquoi de plus en plus de gens font référence à ce concept de bienveillance qui allie attitude positiviste et bonheur de soi et des autres.
Et pour autant n’est-ce pas vouloir vivre dans le monde des bisounours ?
C’est bien beau ce concept de bienveillance : on se dit que si tout le monde était bienveillant, on vivrait en harmonie avec soi – plus besoin d’aller voir un psy – et avec les autres – plus de conflits dans ce monde de brutes !
Cela semble également être en contradiction avec notre mode de vie moderne. Je m’explique : la bienveillance suppose d’être attentif aux autres et d’être dans le moment présent, en étant très positif. Cela suppose donc de ne pas être rivé sur notre téléphone, ou en permanence sur les réseaux sociaux ou d’être absorbés dans nos mille et une tâches quotidiennes.
Prenons l’exemple caricatural mais tellement vrai des transports en commun : la plupart des gens sont sur leur téléphone ou dans leur bulle, rares sont ceux qui lèvent la tête autour d’eux. Si on applique ce concept de bienveillance, il faudrait être attentif aux autres passagers et donc leur faciliter la vie : se poussent pour laisser les gens descendre ou monter ou proposer sa place à une personne âgée ou enceinte…
Plus je me renseigne sur le concept de bienveillance, plus je me dis que c’est un véritable challenge moderne (comme se mettre à la méditation – je pense que j’y reviendrai dans un autre article). C’est un « travail » permanent sur soi, avec et pour les autres.
Etre bienveillant, qu’est-ce que cela peut m’apporter ?
Et pourtant, cela fait plusieurs années que les chercheurs démontrent petit à petit que la bienveillance a un impact positif sur notre santé physique et mentale.
Cela neutralise la réponse au stress et place l’organisme dans un état de sécurité et de relaxation, indispensable pour la régénération, selon le Dr Hans Kirschner de l’Université d’Exeter, Royaume-Uni.
En bref, pratiquer l’auto-compassion et la bienveillance envers soi-même permettrait de réduire significativement le stress et l’anxiété.
On essaie ?
Maintenant que l’on sait plus précisément ce qu’est la bienveillance et ses bénéfices pour notre santé, il serait dommage de ne pas essayer d’en infuser plus dans notre vie.
Il est certain que 5 minutes ne suffiront pas à devenir bienveillant, mais en pratiquant un peu chaque jour on peut créer des attitudes et des habitudes bienveillantes.
J’ai envie de donner deux conseils simples pour « essayer la bienveillance » :
Conseil n°1 Etre bienveillant avec soi-même = s’écouter
Prenons une situation dans notre vie quotidienne qui génère du stress, de l’inquiétude ou de la colère. Dans cette situation, il faut alors essayer d’écouter notre petite voix intérieure et décrypter ce qu’elle nous dit sur nous et notre entourage. Une fois que l’on a réussi à capter nos émotions négatives et à les reconnaitre, il faut essayer de les « réaxer » sur quelque chose de positif. L’idée est de passer d’émotions et de petite voix négatives à des émotions et un discours sur soi-même positif.
J’en conviens ce n’est pas évident et cela vient petit à petit à force d’essayer. Il faut être patient et indulgent, positif avec soi-même !
Conseil n°2 Etre bienveillant avec les autres = être présent
Etre présent, cela signifie être là de manière active en présence de quelqu’un d’autre : s’il est en train de parler, essayer de vraiment l’écouter et ne penser à rien d’autre. S’il est à coté de nous dans le silence, simplement le regarder avec gentillesse et compassion. Cela implique de ne pas faire mille et une choses à la fois et d’être disponible pour les autres.
Etre présent est un premier pas vers plus de bienveillance, avant même de tenter d’autres choses pour être plus bienveillant au quotidien.
Si j’ai envie d’en savoir plus ?
Je vous recommande deux blogs qui ont parlé du sujet :
Au niveau des podcast, on retrouve l’explication sur France Inter de ce mot Bienveillance qui est très actuelle et qui est utilisée dans tous les milieux, même en politique !
Et si vous voulez faire l’exercice de la bienveillance, vous pouvez vous entrainer à faire une méditation de bienveillance (merci Christophe André !)